Né en 1976
Vit et travaille à Paris
Peintre, Olivier Caroff a été fortement influencé par le photoréalisme américain de l’entre-deux-guerres. Ses compositions, en camaïeus de gris, trouvent leur source dans des photographies qu’il a prises, puis retravaillées sur ordinateur. Après mise au carreau, il les peint à l’huile sur des toiles de petit format. Le recours au format Polaroid leur confère un aspect délicatement suranné.
Il y a, dans ce processus, un contraste presque dérisoire entre le caractère instantané de la photographie et le long et minutieux travail de restitution sur la toile. Eloge de la gratuité ? Volonté de se donner des contraintes pour échapper à un trop grand lyrisme ?
Ses sujets évoquent la solitude de promeneurs dans des paysages, urbains, industriels ou ruraux, vides, hormis quelques silhouettes humaines non identifiables. Ses toiles deviennent ainsi des icones de la nostalgie, de la mélancolie, de la rêverie, de l’isolement, de la solitude, mais loin de tout sentiment tragique.
Louis Doucet
« Je cherche à intégrer dans mes toiles cette atmosphère bien spécifique, ce lieu intérieur de dialogue avec soi même où la contemplation, la déambulation peuvent nous mener. Ce lieu calme et étrange où l’on peut ressentir la finitude de notre existence et dont la fragilité contraste avec la dureté de la pierre de nos villes. J’aime confronter cette vulnérabilité et les hésitations, les questionnements qui en découlent, face à la justesse et la précision architecturale.
Je ne cherche pas dans le réalisme de mes toiles la prouesse picturale, mais plutôt à utiliser cette technique où tout est montré, et dont la lisibilité semble évidente, pour laisser tout l’espace nécessaire au spectateur pour qu’il puisse à son tour y projeter ses propres questionnements. »